Tabagisme : une nouvelle étude confirme le potentiel de la cigarette électronique pour le sevrage - internationalnews - l'actualité internationale

Tapez pour rechercher

Tabagisme : une nouvelle étude confirme le potentiel de la cigarette électronique pour le sevrage

Actualité

Tabagisme : une nouvelle étude confirme le potentiel de la cigarette électronique pour le sevrage

Partager

Les études se suivent et ne se ressemblent pas quant à l’intérêt de la cigarette électronique, ou e-cigarette, pour le sevrage tabagique. Si la communauté scientifique s’accorde sur un certain manque de recul vis-à-vis d’une alternative qui n’a qu’une dizaine d’années dans sa forme grand public, certains affirment que nous disposons de suffisamment de données pour trancher sur le fait que la cigarette électronique reste moins nocive que le tabac. Une méta-étude actualisée qui a sondé 12 000 participants permet aujourd’hui de tirer de nouvelles conclusions.

Inédit : évaluation des effets secondaires chez les vapoteurs expérimentés

C’est un travail très ambitieux qu’a publié la célèbre revue Cochrane début octobre 2020 : l’enquête a actualisé et compilé les résultats de 50 études récentes portant sur plus de 12 000 participants. Le rapport a été publié en anglais, en espagnol, en chinois et en perse. Conclusion : « nous pouvons aujourd’hui affirmer avec plus de certitude que les e-cigarettes nicotinées peuvent aider davantage de personnes à arrêter de fumer avec des résultats plus probants que les gommes ou patchs à nicotine ou les cigarettes électroniques sans nicotine ». Bien entendu, nous retrouvons encore les précautions d’usage auxquelles nous ont habituées les chercheurs dans ce domaine : « des études supplémentaires sont nécessaires pour confirmer le degré de nocivité de la cigarette électronique sur le long terme ».

L’étude a toutefois pu évaluer les effets secondaires sur certains vapoteurs « expérimentés », avec plus de trois ans de vapotage nicotinique régulier à leur actif. Aucun effet secondaire « sérieux » n’a été décelé. Rappelons que si elle contient bien de la nicotine, substance addictive, la cigarette électronique est exempte de goudron et de centaines d’autres substances toxiques que l’on retrouve dans la cigarette à tabac. Concrètement, même si le débat existe, il n’en reste pas moins que la cigarette électronique permet au moins de réduire sa consommation de cigarettes à tabac.

Vers une réhabilitation partielle de la cigarette électronique ?

Le tabagisme tue un fumeur régulier sur deux. Si l’écrasante majorité des fumeurs sont conscients des enjeux, ils sont tout aussi nombreux à trouver des difficultés majeures pour arrêter. Pour beaucoup, l’arrivée et surtout la baisse généralisée des prix de la cigarette électronique a sonné comme une délivrance. Il faut dire que cette solution ne fait pas qu’approvisionner les fumeurs en nicotine en leur évitant les autres substances. Elle imite de mieux en mieux les aspects comportementaux et sociaux de la cigarette à tabac et ça, c’est une véritable nouveauté dans l’histoire de la lutte antitabac.

Sommes-nous en train de vivre une réhabilitation de la cigarette électronique pour autant ? Rappelons que deux épisodes médiatiques sont venus miner cette alternative au tabac depuis l’été 2019 :

  • Une maladie respiratoire, plus tard baptisée « Evali », avait été attribuée à tort au concept même du vapotage, entraînant des restrictions un peu partout en Amérique du Nord, en Asie du Sud-est et en Europe. On découvrira plus tard que cette infection était liée à l’acétate de vitamine E, un additif que l’on retrouvait dans les e-liquides non réglementés et/ou périmés. Cet additif était de toute façon déjà interdit en Europe et aux Etats-Unis ;
  • Il semblerait que les premiers cas sévères du Covid-19 en Chine aient dans un premier temps été attribués à la cigarette électronique.

Ces deux péripéties ont mis à mal l’utilisation de la cigarette électronique en temps que transition vers un sevrage tabagique total et progressif, dans la mesure où les démentis n’ont pas fait la Une des journaux. Cette étude ambitieuse semble toutefois faire l’objet d’une certaine médiatisation, ce qui devrait remettre les pendules à l’heure. En somme, la cigarette électronique reste objectivement beaucoup moins nocive que la cigarette à tabac par l’absence de centaines de substances toxiques, avec un bémol sur ses effets secondaires sur le long terme.

Comme l’explique l’étude, l’impératif de la « protection des jeunes » ne doit pas empêcher pouvoirs publics de promouvoir une « aide à l’arrêt du tabac », qui reste un problème de santé publique majeur. Il appartient aux gouvernements d’imaginer des campagnes de sensibilisation pertinentes qui expliquent clairement les bénéfices mais aussi les risques de la cigarette électronique en tant que solution de remplacement temporaire de la cigarette à tabac, avec un objectif de sevrage complet à terme.

 

Laissez un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.